Journal de bord #10

2eme position pour l’arrivée à Auckland


La nuit sombre et agitée a été le théâtre de l’arrivée attendue du Pen Duick VI, le ketch de 73 pieds, à la ligne d’arrivée du Royal New Zealand Yacht Squadron. Il est 01h41:20 du matin (heure locale) le 13 décembre. Marie avait prédit que cette étape serait celle de Pen Duick VI, mais la réalité s’est avérée différente.
Les Italiens de Translated9 les avaient devancés de 12,5 heures, remportant la première place en Line Honours, en IRC et en Flyer Class. Malgré cette deuxième place, l’équipage de Pen Duick VI conserve une fierté indéniable pour leur performance.Les observateurs de l’Océan Globe Race se rappelleront des défis tactiques rencontrés lors de cette étape. Une erreur stratégique dans les derniers jours de la première étape et des conditions météorologiques imprévisibles ont coûté à Pen Duick VI la tête de la course à plusieurs reprises.

Marie Tabarly a expliqué la complexité de cette deuxième étape :
“A cause du waypoint, nous avons à peine touché l’Océan Austral. Nous avons vu la beauté pendant une semaine, puis nous avons dû remonter. Nous n’avons pas eu les bonnes conditions météorologiques pour retourner au sud et nous avons été obligés de rester au nord. Nous étions très frustrés et c’était très douloureux pour nous.”

Tom Napper, second à bord de Pen Duick VI, admet qu’ils ont également deux winchs primaires à réparer, ainsi que leur spinnaker qui a explosé :
“L’étape a connu des hauts et des bas. Le départ a été incroyable : Translated et nous sommes passés à côté du navire de la marine française, nous l’avons lofé et l’avons poussé sur la ligne de départ. C’était incroyable. Le lendemain, nous avons vu des baleines évoluer au milieu des bateaux de pêche et des tas d’oiseaux partout. Puis, tout de suite après, c’était la mort. Plus rien, plus de vie sauvage. Et puis ça a été la débandade. Il y avait des moments de brise, pas de brise, des quantités massives de brise, puis plus de brise. C’était stressant et je suis déçu, surtout parce que nous n’avions que quelques heures de retard sur Translated. Je n’ai pas eu l’impression de faire une grande étape dans l’océan Austral. Nous n’avons pas vu de mer ou de vent très forts. Nous étions partis avec l’idée de vents forts, de mers fortes, d’océans déchaînés, et le pire que nous ayons vu, c’était sur la côte néo-zélandaise. “

Auckland revêt une importance particulière pour Pen Duick VI, chargé d’histoire depuis les participations antérieures de la famille Tabarly dans des courses nautiques. Eric Tabarly avait navigué dans ces eaux en 1977. Bien que le ketch ait connu des déboires par le passé, il reste un symbole de ténacité et d’endurance, attendant avec impatience la prochaine étape de cette course mémorable.

 

Suivez Marie et l’équipage du Pen Duick VI sur la carto : https://oceangloberace.com/fr/livetracker/


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